Sunday, August 22, 2010

Port Stephens

Parking de Coles bondé, sacs de couchage, couvertures, matelas, GPS, vivres, bières et rhum : parés pour le départ. Le 4x4 de Damien emporte fièrement les insurgés d'ITS contents de passer un week-end hors de LA ville. Car l'Australie on la veut déserte, paradisiaque, naturelle, sauvage. Marre des buildings, du train, des horaires et du travail ! Port Stephens à trois heures de route au nord nous attend, et avec du soleil on l'espère ! Le paysage australien se dessine autour de nous, freeway interminable, vastes étendues d'eau et forêts impraticables. On stoppe à mi-chemin pour refixer la bâche rebelle sur la galerie, et casser la croûte. Il fait déjà nuit. Nous arrivons au camping Birubi, silencieux (basse saison), et l'hôtesse rouvre le bureau. Elle a une voix grave et un pull rose tâché à la sauce barbecue mais son accueil est impeccable, on ira où l'on voudra sur le terrain et elle nous aidera pour notre programme éclair du lendemain, cool ! On s'attaque joyeusement au montage de tente qui se solde par une déchirure fatidique... La cuisine barricadée nous abrite, musique à fond, barbecue (traditionnel), mojitos... let's get wasted, and fast - jusqu'au rappel a l'ordre courtois du présupposé gardien des lieux. Après une remise en état, on s'échoue sur la plage déserte / air frais / solitude / et les masques tombent, les histoires de la honte dévoilées.



Nuit sans encombre sur le camp des roms. Après une douche rapide (20cts = 3 minutes d'eau chaude, quand ça fonctionne), sécurisation des tentes et réorganisation stratégique du coffre, on réserve la sortie en mer puis on file à Port Stephens où l'on englouti un "breakie" hyper calorique (quitte à nourrir les poissons après). Arrivés en rush sur le bateau, le capitaine breton nous raconte que les baleines passent près des côtes à cette période de l'année et qu'il ne sera pas difficile de les voir se donner en spectacle. Pas de chance... si l'on a pu admirer les superbes plages du coin, aucune baleine n'a décidé de migrer ce jour là , hormis une mystérieuse ombre démesurée qui fit son apparition quelques secondes (alors qu'une bonne dizaine étaient là la veille...). Les dauphins sauvèrent la mises en tournoyant autour du bateau. Tant pis, nous reviendrons car le prochain trip est offert !



Allons tester maintenant les prouesses du monstre sur la plage de 40 km, après achat du permis "beach driving" ! Le sahara australien est troublant de ressemblance, donne des envies de surf des sables. Alors que le crépuscule menace, on s'arrête face à l'épave qui hante la plage pour prendre quelques photos. On rembarque dans le véhicule, puis... plus rien. Plus de contact, plus d'électricité. Que faire ? Marrée montante, soleil noyé, les vagues dans les chevilles... on pousse ! Rien... Appel de détresse : seule solution proposée, un sauvetage à 350$ ! (terrible malédiction de l'épave ?) Au bout d'une vingtaine de minutes, la lumière se rallume. On grimpe, ça redémarre, miracle ! On roule au pas jusqu'à retrouver la route, soulagement... f*ck le sauveteur australien. Sous les étoiles on regagne les habitations de fortune, on se soigne à la bière et au vin pour s'endormir paisiblement.






Deuxième réveil au son des oiseaux rares, et il faut déjà tout replier pour partir. Précipitation sur le deuxième breakie du séjour (toujours plus d'huile) avec vue sur Anna Bay, eaux translucides et calme plat en cette période de l'année. Les arrêts à quelques spots sont indiscutables, jusqu'au view point le plus haut de la région, qui offre une vue panoramique sur les contours naturels du coin. Sur la route, tous les yeux sont rivés sur les arbres car les koalas y ont élu domicile. La radio débite les news, la présentatrice annonce sereinement qu'un surfeur s'est fait (mortellement) croquer sur la west-coast par un grand blanc, sans plus d'émotion. C'est le quotidien australien : l'homme, la nature, la fatalité. Il faut se dépêcher à Sydney pour le premier travailleur de la troupe, qui reprend du service à 15h.





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