Tuesday, September 07, 2010

Hunter Valley

A défaut de boire du sang, les nighshifters ont bu du vin ! Et cela grâce à Nathan qui a usé de ses super-pouvoirs hiérarchiques pour obtenir approbation du corporate, kidnappé 13 vampires multilingues usés par leur vie professionnelle nocturne et calibré un week-end au coeur de la Hunter Valley. Au Resort perdu dans les vignes, les australiens raffinés se détendent dans un cadre idyllique, tout comme les touristes (les vrais, pas les jeunes sacs-à-dos aux vêtements usés). D'ailleurs à l'arrivée, on nous explique comment l'on fabrique le vin, avec quel type de sol, quel climat, quelles sont les étapes de production, avec le moût de raisin qui dégouline sans arrêt... une séance pédagogique qui justifie le séjour ? Pas moins que l'absorption continue de substances alcooliques.




Et quand en comité réduit, on décide de s'aventurer dans les environs, avec pour seul repère une carte dessinée à main levée par une américaine aventureuse, on finit rapidement hors des chemins conventionnels qu'il aurait mieux valu emprunter. Passés les râlements, il faut bien admettre quelques découvertes intéressantes comme des vaches peu habituées à la présence humaine, un serpent (gris, donc peut-être moins dangereux... non ?), des meutes de kangourous qui se dressent sur leurs pattes arrières pour fixer du regard ces étrangers qui violent leur savane et même un émeu (autruche version maléfique) reléguée au rang de chien de garde. Quand on retrouve le bitume, l'objectif principal se recentre sur les dégustations et l'ardente recherche d'un propriétaire déterminé à nous délecter de ses productions. Et comme à la Hunter, les routes sont toutes bordées de vignes entretenues, qui présagent des domaines imminents, le premier panneau "Wine Tasting" à toute heure ne tarde pas à apparaître... Les randonneurs improvisés profitent enfin des meilleurs crus - crakers et cheddar en prime - et repartent sans scrupules avec plusieurs bouteilles à chaque fois.




Le teint hâlé et les jambes fatiguées au bout de 15km, de retour au point de départ, on découvre qu'une noce est célébrée à l'excès par des australiens en jean et en jupe fendue. De tous les côtés ça débarque en coupé sport, fusent les rires gras, les démonstrations d'affection à la limite de l'obscénité, sous des flots de bière et de vin. Encore une occasion d'observer un mode de vie inconnu de notre système de valeurs. On se retrouve à nouveau tous réunis en attendant le départ, et l'on compare nos butins - Sémillon, Shiraz, Sauvignon, Pinot Noir - avant d'assister à une dernière dégustation en toute hâte, dispensée par un sommelier que je suspecte adepte du binge drinking bien plus que fin palais...

Wednesday, September 01, 2010

Un rafraîchissement...


... qui laissait présager le pire : des piranhas affamés libérés des entrailles d'un lac par un tremblement de terre, à l'assaut d'une armée d'étudiants américains venus abandonner corps et esprit pour le célèbre Spring Break. Finalement, ce remake tridimensionnel se révèle être un cocktail sanguin bien au delà des attentes, dans le registre de l'humour noir. Les clichés du slasher se bousculent, à outrance, lorsqu'une flic trop sexy pour être vraie flaire le danger, et s'époumone à prévenir le flot de païens qui se déverse sur le lac : parachute ascensionnel, bateaux, bouées, plongeoirs... On ne peut qu'imaginer l'ampleur du massacre, qui surviendra sans tarder, et offrira une interminable scène gore généralisée. Même un réalisateur porno capricieux et son équipe de naïades connaîtrons le châtiment suprême - éviscération, démembrement, éclaboussures et convulsions - comme pour payer le prix de leur immoralité ? Ce crime commis par le français Alexandre Aja, habitué des boucheries organisées à gros budget, provoque la nausée mais fait doucement rire. Salvateur pour son auteur, jouissif pour son public !